"reste un peu" par naomi pedrioli
Que se passe-t-il lorsque des objets d'une salle de bain privée sont transférés dans des toilettes publiques ? Les toilettes publiques se caractérisent par leur absence d'individualité. Dans celles-ci, la lumière néon bleue sert délibérément à limiter le temps de passage. C'est un endroit où personne ne souhaite s'attarder. Mais que se passe-t-il lorsque des objets laissent soudainement apparaître des traces intimes de quotidien dans l'espace public ? Créant une présence et une familiarité dans un lieu où personne n'est censé se sentir chez soi. Pourquoi n'a-t-on pas le droit de se sentir chez soi dans l'espace public ? De quoi doit-on se protéger ? Ou est-ce la facette d’une société sans faille qui doit être maintenue ?
Les objets portent des traces de vie, comme si quelqu'un venait d'en faire usage. En même temps, ils sont détachés de leur usage initial, moulés dans de l'aluminium et du plâtre. Comme toutes les choses dans l'espace public, elles ne peuvent que paraître précieuses, sans l'être véritablement.
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