franciscus vir catholicus

Office grégorien de rimes de l'année 1230 chanté à partir du manuscrit Ms.2 du couvent des Frères mineurs franciscains de Fribourg (ce codex sera également exposé lors du concert) et chants de la célébration de l'heure de la mort de saint François d'Assise ainsi que de la messe de sa fête.

Franciscus vir catholicus (François, l'homme catholique) - c'est ainsi que les frères mineurs ont chanté leur fondateur dans la première antienne des premières vêpres, pendant près de 750 ans, le jour de la fête du saint (04.10.) ainsi que le jour de la consécration de son église du tombeau à Assise (25.05.). De grandes parties de l'Office proviennent, au niveau du texte, de la plume du bienheureux Julien de Spire († vers 1250), autrefois compositeur de la cour des rois de France et lui-même Frère Mineur depuis 1226 au plus tard, toutes les mélodies ayant été composées par lui. De légères modifications du texte ont été apportées par le saint théologien et ministre général Bonaventure de Bagnoregio († 1274). Les frères des grands couvents chantaient cet office, tandis que dans les petites communautés, il était récité jusqu'à la dernière réforme liturgique après le Concile Vatican II. 

 A l'occasion des célébrations du Jubilé de la Famille franciscaine 2023-2026, ces chants ont été enregistrés sur 2 CD. Il ne faut pas sous-estimer l'influence de ce chant liturgique sur l'image de François de ses successeurs, notamment parce que l'Office en rimes était plus facile à mémoriser pour les frères et sœurs. Par office rimé ou historia, on entend un « office » entièrement composé, qui raconte pour les différents temps de prière (vêpres, matines et laudes), avec des versets et des rimes, l'histoire d'un saint ou le contenu d'un mystère de la foi. Les priants rencontrent ainsi, antienne après antienne et à travers les répons des matines, le Poverello dans l'ordre chronologique sous différents aspects : l'homme entièrement ecclésiastique, l'observateur fidèle de l'Evangile ainsi que le chef et le modèle de sa troupe de frères. Cela se fait toujours en référence à des personnages et des récits bibliques qui étaient un modèle pour François et qui étaient familiers aux priants grâce à leurs meilleures connaissances bibliques dans l'accomplissement de la prière du jour.
De même, nous entendons dans ce concert des parties de la célébration de l'heure de la mort de saint François, également appelée Transitus, dont les racines proviennent probablement de la piété baroque memento mori, ainsi que la séquence Laetabundus Francisco de la messe de fête médiévale du saint. 

Cette musique liturgique doit permettre de faire entendre à nouveau la tradition de prière de la célébration du « troubadour de Dieu », qui n'est plus guère connue. Elle doit également contribuer aux 800 ans de la naissance de saint François. Puisse l'exemple de cet homme de Dieu ombrien inspirer aujourd'hui encore des personnes à suivre Jésus, dans le visage duquel saint François a reconnu l'amour du Père céleste pour tous les hommes et toutes les créatures.

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